Ils sont venus très nombreux les paroissiens, chasseurs ou non pour assister un peu en avance, à la messe de St Hubert animée par les sonneurs de trompes du " Débuché de Nancy " et célébrée par l’abbé Grégoire Corneloup sous les voûtes de Saint Pierre et Saint Paul en fête pour le jubilé de ses 600 ans, en ce samedi 16 octobre 2021.
UNE TRADITION
Fêter Saint-Hubert est une tradition qui remonte au XIIIe siècle, mais c’est seulement au XIXe siècle que les trompes sonnèrent à l’église et que l’on commença à écrire des messes de Saint-Hubert, destinées à la trompe.
Ce fut une entrée dans l’église, haute en couleurs, avec les sonneurs en redingote rouge,
pantalon blanc, bottes noires, casque sur la tête, la trompe accrochée à l’épaule.
Ils ont pris place devant l’autel entouré d’une décoration de circonstance.
Fondé le 1er janvier 1930, le Débuché de Nancy est une association qui rassemble douze sonneurs, ainsi qu’une école.
Ils participent à toutes sortes de manifestations dans lesquelles la trompe peut être impliquée : messes, mariages, concerts, concours, chasse, ainsi que toutes festivités liées à la nature.
La fanfare a interprété l’entrée de Messe d’Hubert Obry, puis le Kyrie de Tyndare avec brio avant que les autres temps forts de la messe ne retentissent dans l’église, les sonneurs occupant alors l’espace derrière l’autel.
Dans son homélie, s’appuyant sur l’exemple de Jésus qui « recadre » les Apôtres préoccupés par leur place dans le royaume, l'abbé Corneloup a mis l’accent sur l’esprit de service et mis en garde contre l’esprit de domination qui guette tout un chacun.
SAINT HUBERT
Sa légende rapporte qu’après sa vision d’une croix entre les bois d’un cerf dix-cors,
un vendredi saint, sa vie bascula.
Il devint un grand Evêque, proche de ses fidèles et attentif à toute misère.
La question : « Pourquoi ne vas-tu pas prier ? »
entendue dans la forêt par celui qui est devenu leur saint Patron
peut encore interpeler aujourd’hui.
Il est toujours temps de changer de vie.....
Retenus pendant la messe, les applaudissements purent s’exprimer à la fin de la célébration et témoigner de l’appréciation du public.
HISTORIQUE La pratique de la trompe et l’instrument lui-même ont des origines particulièrement anciennes. Dans les temps les plus reculés, l’homme, pour la guerre ou la chasse a
éprouvé le besoin de communiquer plus loin que sa voix ne le permettait.
L’utilisation de cornes est ainsi apparue.
Au fil des siècles, ces premières cornes ont évolué. Elles ont été fabriquées dans divers matériaux comme le bois puis le métal.
Ce moyen de communication a permis de créer de plus en plus de notes différentes.
Différentes histoires
ou légendes
ont repris ou utilisé
le thème de la trompe,
comme par exemple
la Chanson
de Roland de Roncevaux
(XIIème siècle).
UN INSTRUMENT DE MUSIQUE
Il est devenu
progressivement
un instrument de musique,
utilisé dans les orchestres et dans les églises.
Différents vocables
ont été utilisés :
corne, cor,
oliphant, trompe,
pour donner ultérieurement
la Trompe en Ré
qui est un « cor » naturel,
c'est à dire
sans piston
contrairement au cor d'harmonie
ou
à la trompette.
LÉGENDE DE St HUBERT, patron des chasseurs
La légende bien connue de Saint-Hubert a engendré un culte important dans différents lieux et en particulier à Saint-Hubert, mais également à Dinant, à La Roche-en-Ardenne, à Namur, à Liège...
SAINT-HUBERT
La Ville de Saint-Hubert
tire son origine principale de
l’Abbaye Bénédictine
créée autour du corps
imputrescible
de Saint-Hubert,
qui fut d’abord inhumé à Liège,
puis transféré en 825 à Andage,
devenue Saint-Hubert.
Le culte à Saint-Hubert était réputé protéger hommes et bêtes de la rage.
L'Abbaye a dû organiser l'accueil d'un nombre élevé de pèlerins,
dont un grand nombre de malades accompagnés de membres de leurs familles,
en provenance de toute l'Europe.
Les processions, cortèges et fêtes tournant autour de Saint-Hubert
sont accompagnés de sonneries de Trompes de Chasse.
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